mercredi 23 septembre 2009

Où étais-tu, bordel ?


Non, ce n’est pas le titre du dernier Marc Levy. J’annonce simplement, tel une joueuse de tennis aux veines fraîchement nettoyées, mon grand retour sur scène… après trois longues semaines d’un silence assourdissant. J’en profite pour rassurer les groupies au bord du suicide qui inondaient ma boîte aux lettres de missives parfumées : I’m back, ladies.

Qu’ai-je fait de tout ce temps ? Coupons court à la rumeur : non, je n’ai pas attrapé la grippe mexicaine. Je me suis juste contenté de faire un pas en arrière, de constater à quel point j’avais vieilli, de lire (beaucoup), d’écrire (ailleurs), de prendre des photos (floues), de boire (trop), de me remettre à fumer (pas bien, ça) et de parler de tout ça à une psy qui n’en demandait pas tant.

Entre-temps, j’ai beaucoup travaillé (trop) pour « apporter ma contribution à la machine capitaliste », vaguement tenté de décrocher un poste d’assistant-chercheur à l’Université (mais j’ai planté l’entretien mais ce n’est pas grave), acheté une nouvelle guitare, un nouvel ampli, mis en vente deux autres guitares et un autre ampli.

J’en ai également profité pour me couper du monde musical, ne plus lire les chroniques annonçant le « next big thing » et me replonger dans l’écoute minutieuse de vieux machins sur micro-sillon : Talking Heads, The Psychedelic Furs, The Jesus & Mary Chain, Bowie bien sûr, Iggy évidemment et même Black Sabbath.

Mais cette fois, je pense que c’est la bonne. Je reviens. Parce que j’ai vieilli, parce que j’ai changé et surtout parce que j’en ai besoin. Avec des veines toutes propres...



Mais faites-la taire !

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