samedi 20 octobre 2007

Coup de crayon : Pourquoi tant de haine (-VA) ?



















Et oui : pourquoi tant de N-VA ? Pourquoi ce micro-parti nous pose tant de problèmes ? Avec cinq sièges à la Chambre et deux au Sénat, la N-VA est quand même le… neuvième parti du pays. N’oublions pas que les « ultra » du cartel pèsent finalement beaucoup moins que le sp.a ou Ecolo. Un si petit parti radical flamingant qui veut tout scinder, au point d’être même parvenu à se scinder lui-même à l’époque de la regrettable Volksunie, devrait plutôt prêter à la rigolade. Or, la N-VA ne fait plus rire personne. D’abord, ces séparatistes sont parvenus à séduire le CD&V et à en imprégner chaque chapitre du programme électoral. Ensuite, les amis de Bart De Wever ont pu monopoliser la plupart des postes de suppléants intéressants sur les listes du cartel, se rendant incontournables. Enfin, et c’est bien là le pire exemple du surréalisme à la belge, ils se sont invités à la table des négociations pour la formation d’un gouvernement… fédéral. Des séparatistes au niveau fédéral, avouez qu’elle est bonne celle-là. En rhétorique, cette figure s’appelle un oxymore : une association de deux termes contradictoires. C’est un peu comme si le président du Centre d’Action Laïque voulait succéder au cardinal Danneels. Comme si Marco Materazzi demandait la nationalité française. Comme si un loup devenait berger. Comme si Tintin était noir. Comme si Pascal Vrebos ouvrait un salon de coiffure. Comme si Albert Frère était membre d’Attac. Comme si Justine Hénin déclarait après un match : « J’ai vraiment joué comme une merde aujourd’hui. » Comme si la DH titrait en Une « Anderlecht est sacré champion mais on n’en a rien de foutre parce que la planète est en train de péter ». Comme si Marc Dutroux ouvrait une crèche. Comme si Jésus était nommé docteur honoris causa de l’ULB.

Néanmoins, Bart De Wever, du haut de ses 7 élus, est dans tous les coups, avec une argumentation à la hauteur de son poids électoral. A chaque question qui va à l’encontre de ses convictions flamingantes, le lider maximo de la N-VA oppose deux types de réponse. Primo, « ce n’est pas sérieux » ; secundo, « c’est inacceptable pour l’opinion publique flamande ». On ne va pas disserter pendant des heures sur la légitimité du second argument : quand on représente entre 5 et 7% des électeurs d’une communauté linguistique, on n’est peut-être pas forcément le mieux placé pour s’exprimer au nom de cette communauté. Quant à la question du « sérieux » des contre-propositions (élargissement de la région bruxelloise, consultation populaire dans les communes à facilité, etc.), on en jugera au regard des « très sérieuses » propositions de la N-VA : communautarisation de la SABAM, régionalisation du code de la route, régionalisation des plaques d’immatriculation, communautarisation des allocations familiales, etc.

Texte : nkotb
Dessin : mabi

Retrouvez l'ensemble des dessins de mabi sur son site : http://www.lesitedemabi.eu/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire