mercredi 19 septembre 2007

Xavier Rudd – Concert à l’Ancienne Belgique (AB Box)

Good Spirit

Depuis le temps que j’arpente les salles de concert et les festivals, je pensais être immunisé à l’effet groupie. Une vaine illusion, dont atteste un ticket de concert dédicacé, arraché non sans peine à un Xavier assailli par les groupies. Mais parlons du concert.

Xavier Rudd commence à se faire un nom sous nos latitudes grâce au gentil single Messages, et ses deux derniers albums, Food in the belly et White Moth, les premiers à recevoir une distribution internationale. Pratiquant une musique mi-roots, mi-folk, gentille mais sincère, Xavier Rudd séduit les vieux hippies comme les bobos qui mangent leur sandwich bio au volant de leur 4x4. Surtout, il impressionne par le nombre d’instruments dont il peut jouer, souvent en même temps (guitare, percusions, didgeridoo, harmonica. On n’avait pas fait mieux depuis Rémy Bricka).

C’est cette dernière facette de l’artiste que la performance live pousse à l’avant-plan. Et avec elle, son extraordinaire capacité, non pas à dégager mais à transmettre sa fantastique énergie au public. N’importe quel plouc à pieds nus peut lancer « peace and love » à la cantonnade. Quand Xavier Rudd le dit en fin de concert, tout le monde est réellement touché, lui le premier.

Arrivé pieds nus, avec une demi-heure d’avance (!), Xavier Rudd entame le concert mollement avec Fortune Teller, pas vraiment son meilleur morceau. Le public réagit mollement, lui-même semble s’emmerder un peu. Puis Xavier entame le deuxième morceau en jouant un peu à faire des sons rigolos avec tout le brol qui l’entoure sur fond de chant aborigène et embraie sur Message Stick, un instrumental long et éprouvant, dans lequel il joue de deux didgeridoos différents, et assure lui-même les percussions. Le rythme gagne la salle, l’artiste rentre dans sa musique…À l’issue du morceau, un tonnerre d’applaudissements acclame un Xavier Rudd quelque peu essoufflé. Le concert est lancé.

La suite n’est qu’un enchaînement de performances similaires, avec un comparse (dont j’ai malheureusement oublié le nom) lui-même entouré d’une foule de tambours en tous genres. Performance n’étant ici pas un vain mot quand on sait qu’il leur est arrivé de jouer plus de 20 minutes sans interruption…

Le public ne s’y est pas trompé, qui a repris pendant 5 minutes, en tapant dans les mains, la rengaine de Let Me Be au point de déstabiliser Xavier Rudd lui-même. Vous me direz que ça fait très Britney Spears. Peut-être, mais ce qui semblait dominer n’était pas tant l’envie de chanter un air connu que le désir de voir l’artiste improviser quelque chose sur cette base rythmique simple. Partager la performance en somme.

Au final, on retiendra une performance admirable techniquement qui aura aussi, surtout, touché par l’échange qui s’est instauré, l’énergie transmise par l’artiste et relayée par le public. Cerise sur le gâteau, la musique de Rudd dont les bons sentiments peuvent parfois agacer, perd de sa mièvrerie sur scène, où les percussions envahissent l’espace et la guitare n’hésite pas à se faire plus dure.

Un régal, à voir dans une petite salle. Ou, encore mieux, en plein air.

Les liens intéressants

Le site officiel : www.xavierrudd.com/
Sur MySpace :
www.myspace.com/xavierrudd
L'Ancienne Belgique :
www.abconcerts.be

1 commentaire:

  1. Salut,

    J'étais à ce concert génial aussi et je cherche la setlist du concert. Aurais-tu ça sous la main par hasard ?

    Merci d'avance !

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