lundi 4 juin 2007

Législatives du 10 juin : une bière d'homme

Miroir de courtoisie

Je ne sais pas si c'est la perspective de voir bientôt débarquer une deuxième nana à la maison qui me rend parano, mais je vais continuer ma tirade sur le respect de la femme. Cette fois-ci, ça n'a plus grand chose à voir avec la musique. Mais à 6 jours des législatives, je ne pouvais pas m'empêcher d'y aller de mon petit commentaire. Surtout pas en découvrant le slogan de campagne de M. Alain Courtois, 4e candidat effectif du MR à la Chambre. Avec une ineptie comme "Les supporters savent Courtois", le candidat libéral, ancien directeur de l'Euro 2000 qui allait être un tel tremplin pour le football belge (Le Soir faisait remarquer ce matin que les Diables Rouges n'avaient plus été aussi mauvais depuis 1962), se plante sur toute la ligne :
1) Ce slogan est profondément machiste. Il adopte comme thème de campagne une variation du slogan d'une marque de bière qui sponsorise le championnat de Division 1 de football ("Les supporters savent pourquoi"), lui-même une variation d'une précédente signature publicitaire ("Les hommes savent pourquoi") qui avait succédé, rappelez-vous, à "Jupiler, une bière d'homme". Bref, avec une telle profondeur d'esprit, M. Courtois indique clairement quelles sont les valeurs qu'il défendra au Sénat : le football et la bière, bref une affaire d'hommes. Bienvenue dans le monde de la droite décomplexée à la belge...
2) Non seulement ce slogan de campagne est discutable sur la forme, mais il se trompe carrément d'élection. En Belgique, le sport n'est plus une matière fédérale. C'est vrai qu'en ministre des Sports, le socialiste Claude Erdekens est plutôt discret (en tout cas moins remuant qu'à l'époque de la Commission Dutroux). Mais jusqu'à preuve du contraire, le sport reste une compétence communautaire.
Gardons le meilleur pour la fin : ZE vidéo d'Alain Courtois qui explique le vrai message qui se cache derrière les mots. On y retrouve un autre caïd de la politique : Marc Wilmots himself, soit le seul sénateur de l'histoire à s'être rendu compte après avoir été élu qu'il n'était pas fait pour ce job. Avec des appuis pareils, a-t-on encore besoin d'électeurs ?

Enfin, pour conclure, précisons que la chouette caricature ci-dessus est signée Mabi, un crayon qui tente tout doucement de percer sur la toile. A suivre de près.

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